Le papier d’Arménie est un papier parfumé à la résine de benjoin du Laos. Il est généralement présenté sous la forme de lamelles prédécoupées.
Le Styrax, la base de tout papier d’Arménie :
Le Styrax est un genre d’arbre, ou arbuste, poussant le plus souvent en Extrême-Orient. Cet arbre est très apprécié en parfumerie car il contient un baume, une résine plus exactement, appelé, selon les espèces, « storax » ou « benjoin ». Cette résine est extraite de son arbre d’une simple incision dans l’écorce. Annuellement, 1 à 3 kilos de benjoin sont alors extraits par arbre.
Le Storax, ou benjoin, sert, en parfumerie, comme un fixateur de senteurs. Son utilisation est apparue dans les années 1920 avec le Shalimar, de Guerlain, puis avec les créations de la maison Yves Saint-Laurent (Opium et Nu).
Dans le cas du papier d’Arménie, le Styrax Benzoin (c’est un type très spécifique du storax qui contient 25% d’acide benzoïque, ce qui la rend antiseptique) provient essentiellement du Laos.
Le papier d’Arménie : un peu d’histoire :
L’histoire de ce papier remonte à la fin du XIXème siècle. Au cours de son voyage, Auguste Ponsot découvre alors que les arméniens faisaient bruler du benjoin pour parfumer et désinfecter leurs maisons. C’est alors qu’il eu l’idée, avec la coopération du pharmacien Henri Rivier, de dissoudre le benjoin dans de l’alcool 90° puis de transférer cette solution sur du papier buvard pour en faire des bandelettes désinfectantes.
Depuis 1885, la ville française de Montrouge s’est spécialisée dans la production de ce papier.
Le papier d’Arménie, des bandelettes aux vertus surprenantes !
En effet, le papier d’Arménie a dévoilé, au fil des années, des vertus surprenantes. La première expérience qui a été faite pour prouver et démontrer son pouvoir antiseptique est une expérience qui consistait à mettre une bandelette de ce papier en combustion sous cloche avec un gigot d’agneau. Un autre gigot est mis sous une autre cloche sans papier d’Arménie. Apres quelques jours, les chercheurs ont observé que le gigot sans papier d’Arménie commençait à pourrir alors que l’autre gigot, lui, était quasiment intact.
Cette expérience montre très bien les bienfaits du papier d’Arménie et surtout son pouvoir assainissant.
Le papier d’Arménie au quotidien :
Ce papier est généralement vendu sous la forme d’un carnet formé de quelques pages, elles même prédécoupées en lamelles. Chaque jour, vous détachez une lamelle, vous la pliez en accordéon et la mettez dans une coupelle, un récipient ne craignant pas la chaleur ou un bruleur. Il faut ensuite allumer le papier pour obtenir une combustion mais sans flamme. Le papier va alors se consumer, petit à petit, en dégageant des senteurs vanillées caractéristiques du benjoin.
Il suffira de bruler 2 à 3 fois par semaines, une lamelle à la fois, du papier d’Arménie pour assainir l’air de votre habitation. Cependant, il ne faut jamais oublier d’aérer votre maison quotidiennement.
En plus d’être un bon parfum d’ambiance d’intérieur, le papier d’Arménie est également un anti mites, un parfum efficace contre les odeurs de friture, de fumée de cigarette ou celles des animaux.
